Editions Lemoine - message de l'éditeur aux adhérents de l'APFM
Suite à la parution de la méthode "la Formation Musicale" de Sophie Buchmuller, et sa promotion par l'éditeur par la formule : "En 2024, on vous garantira que la FM n'effraiera plus vos élèves !", Florent CHOLAT, au nom de l'APFM, a envoyé un courrier aux éditions Lemoine afin de montrer toute l'incompréhension des enseignants de FM face à cette formule.
Demande de l'APFM, par Florent CHOLAT :
Bonjour,
Professeur de Formation Musicale dans deux conservatoires de la région lyonnaise, c'est en tant que Président de l'APFM (Association des Professeurs de Formation Musicale) que je vous écris ce mail.
En effet, lors de la récente publication de la méthode de notre collègue Sophie BUCHMULLER, vous avez rédigé un article de publicité qui comportait la phrase suivante : "En 2024, on vous garantira que la FM n'effraiera plus vos élèves !".
Nous avons eu plusieurs retours d'enseignant(e)s qui ont été profondément choqué(e)s de cette phrase.
En effet, nous avons du mal à comprendre comment une édition comme la vôtre, si impliquée dans l'édition de méthodes de Formation Musicale, puisse se faire l'écho de cette rumeur selon laquelle la Formation Musicale serait PARTOUT la bête noire de TOUS les apprentis musiciens.
Si nous sommes bien placés pour savoir que notre discipline, pour des raisons diverses, ne bénéficie pas toujours de la meilleure image, nous œuvrons quotidiennement pour que cela change, et surtout pour montrer que c'est loin d'être toujours le cas.
Nous vous serions donc reconnaissants de bien vouloir retirer cet article qui est très peu favorable à notre belle discipline et à faire preuve de plus de vigilance une prochaine fois.
Merci d'avance de votre attention.
Musicalement,
Florent CHOLAT
Président de l'APFM
Voici la réponse adressée par M. Hugues LEMOINE à l'ensemble des adhérents de l'APFM :
Monsieur Cholat,
Sachez tout d’abord que nous sommes sincèrement désolés… Bien loin de nos motivations la volonté de choquer qui que ce soit.
Nous en convenons évidemment car interprétée comme évoquée cette phrase ne fait clairement le jeu de personne : ni celui des apprentis musiciens, ni celui des professeurs et par conséquent ni celui de notre maison d'édition.
C’est, pour tout vous dire, l'exacte inverse que nous avons cherché à défendre avec cette accroche : nous souhaitions, par l’utilisation du second degré - malheureusement incorrecte-, démystifier la pratique et l’apprentissage de la Formation Musicale. Volonté en adéquation avec ce pour quoi vous – comme nous - œuvrez quotidiennement.
En cherchant à mettre un coup de projecteur sur la formation musicale, et sur la méthode de Sophie Buchmuller, nous avons heurté certains professeurs à qui pourtant cet ouvrage est destiné. Il s’agit d’une discipline précieuse que nous avons tenté d'aborder ici avec engouement par sa forme tout en gardant qualité et sérieux pédagogique dans son fond.
Je vous confirme que nous avons bien le même combat et qu’il n’est nullement de notre intérêt de favoriser la propagation d’une quelconque mauvaise image au sujet de la formation musicale. Le développement de méthodes est notre raison d’être numéro un depuis plus de 250 ans : conceptualiser avec toutes les parties prenantes des ouvrages pédagogiques permettant un enseignement et un apprentissage rigoureux et accessible auprès des apprenants.
J’espère que ces précisions vous rassureront sur nos intentions et que vous comprendrez qu'il s’agit bien ici d’une regrettable erreur où nos mots ne reflètent pas nos convictions. J’espère que vous saurez reconnaitre notre sincérité qui mérite à mon sens d’être justifiée auprès des principaux concernés : peut-être nous laisseriez-vous la possibilité de leur adresser ce message ? Quoiqu’il en soit, sachez que nous travaillions déjà depuis plusieurs semaines sur un mailing à tous ceux ayant reçu cette phrase afin de présenter nos excuses.
Par ailleurs, veuillez noter que Madame Buchmuller n’est absolument en rien responsable de ces communiqués : j’espère donc profondément que votre association ainsi que l’ensemble des professeurs de FM sauront dissocier l’ouvrage et son auteur de la communication que nous avons rédigée.
Enfin, je me permets donc de vous demander ce que vous avez pensé de cette méthode, si toutefois vous avez eu le temps de la parcourir ?
Effectivement, malgré la mauvaise tournure de notre phrase d’accroche, « La Formation Musicale » de Sophie Buchmuller a demandé un long travail, consciencieux et passionné, par l’autrice et nos équipes. J’espère donc que cette méthode saura toutefois trouver davantage écho chez vous et l’ensemble des membres de l’APFM que la rumeur selon laquelle la FM serait une « bête noire ».
Nous serions ravis de pouvoir échanger avec vous et d’autres professeurs de FM afin de faire avancer le bel enseignement qu’est la formation musicale.
Je vous remercie de nous avoir fait part de vos commentaires et déceptions dont nous avions déjà eu connaissance de la part de professeurs et compte sur votre compréhension pour attester de notre bienveillance.
Cordialement,
Hugues Lemoine
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